LE TABAC AMÈNE DES COMPLICATIONS APRÈS UNE OPÉRATION

Fumer nuit à la guérison des patients après une opération. Les complications à la suite d’une chirurgie sont plus fréquentes chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Les substances toxiques présentes dans le tabac affectent la cicatrisation, la réparation des os et la capacité des fumeurs à combattre les infections.

Cicatrisation difficile

Trois composants présents dans la fumée de tabac ont de graves répercussions sur la capacité à cicatriser : la nicotine, le monoxyde de carbone et le cyanure d’hydrogène.

  • Nicotine
    La nicotine réduit la circulation sanguine et la quantité d'éléments nutritifs présents dans le sang. Ces éléments nutritifs sont nécessaires à la cicatrisation des organes. Aussi, la nicotine perturbe la production de collagène, ce qui réduit la capacité de la peau à se reconstruire.
  • Monoxyde de carbone
    Le monoxyde de carbone diminue la quantité d’oxygène transportée vers les organes et entraîne une mauvaise circulation sanguine. Fumer nuit à la cicatrisation des blessures.
  • Cyanure d’hydrogène
    Le cyanure d’hydrogène affecte le transport de l’oxygène, ce qui a des effets néfastes sur la cicatrisation.

Haut taux d’infections possible après une chirurgie

Les gens qui fument ont un système immunitaire plus faible que les personnes qui ne fument pas. Le tabac trouble le transport des globules blancs qui aident le corps à combattre les infections et les maladies. À la suite d'une opération, durant la phase de cicatrisation, un patient qui fume a donc plus de risques de développer une infection qu’un patient qui ne fume pas.

  • Une étude portant sur l'évaluation de 228 plaies a démontré que le taux d'infections était de 12 % chez les fumeurs, mais seulement de 2 % chez les non-fumeurs.

6 opérations chirurgicales à risque

  • Chirurgie esthétique
    Le tabagisme augmente les risques de troubles de la cicatrisation après une chirurgie esthétique. Cela peut se traduire par l’infection de plaies opératoires ou des défauts de cicatrisation.
  • Chirurgie buccale et dentaire
    Les fumeurs sont deux fois plus à risque de perdre un implant dentaire que les non-fumeurs. Lorsque l’implant reste en place, la guérison d’une personne qui fume est souvent plus longue de quelques semaines par rapport à celle d’une personne qui ne fume pas.
  • Chirurgie orthopédique
    Les probabilités de complications lors d’une chirurgie orthopédique sont de 31 % chez les gens qui fument, par rapport à 5 % chez les non-fumeurs. Ces complications ralentissent le retour à la santé des patients.
  • Chirurgie du cancer du sein
    Fumer nuit à la cicatrisation lors d’une opération liée au cancer du sein. Plus du tiers des fumeuses (39 % versus 26 % des non-fumeuses) rencontrent des complications lorsqu’elles subissent ce type d’opération.
  • Chirurgie digestive
    Fumer augmente le risque que la suture des organes lâche après une chirurgie digestive.
  • Fracture des os
    La reconstruction des os est beaucoup plus longue chez les personnes qui fument que chez les gens qui ne fument pas. Par exemple, une fracture ouverte de la jambe prend fin à la 32e semaine chez les fumeurs, mais dès la 28e semaine chez les non-fumeurs.


Pour réduire les risques de complications, l'arrêt tabagique demeure la meilleure solution. Pour des informations sur les ressources disponibles pour cesser de fumer, consultez J'ARRÊTE.