La grande popularité et l’accessibilité des produits de vapotage sont des nouveaux enjeux. En ce sens, la prévalence du vapotage chez les jeunes a considérablement augmenté ces dernières années.
Seulement 5 % des parents pensent que leur enfant vapote alors que la réalité est jusqu’à 6 fois plus grande. À ce jour, 42,7 % des jeunes de 4e et 5e secondaire ont déjà vapoté, dont 22 % qui ont vapoté dans les 30 derniers jours (36 % dans certaines régions du Québec).
Outre le fait qu’ils perçoivent que les produits de vapotage présentent peu ou pas de risque, il existe plusieurs facteurs qui poussent les jeunes à s’initier aux produits de vapotage :
En règle générale, les jeunes sont sensibles au comportement des parents face au tabagisme et au vapotage. Qu’ils soient fumeurs ou non-fumeurs, il est recommandé aux parents de dialoguer avec leurs jeunes au sujet du vapotage. La désapprobation et la supervision du temps libre des jeunes comme les partys sont des moyens efficaces pour prévenir l’expérimentation et éviter que les jeunes soient rapidement aux prises avec la dépendance à la nicotine.
Il est également important de savoir que les jeunes estiment que les produits de vapotage sont plus acceptables socialement que la cigarette traditionnelle, leur odeur est moins présente et leur goût est plus attrayant. Il est également très facile de les dissimuler et de se les procurer sur Internet ou en utilisant les réseaux sociaux. Ces caractéristiques séduisent les jeunes qui associent la vape à une attitude et un style de vie qui leur apparaît valorisant. La vape est un moyen de se distinguer aux yeux de leurs pairs. La vape représente parfois pour eux un « univers » très différent de celui du tabagisme. Il est fréquent d’entendre les jeunes affirmer « qu’ils ne fument pas, ils vapotent ou vapent ». Ils ressentent alors un faux sentiment de sécurité.
Certaines pratiques de consommation amènent des jeunes à utiliser la nicotine de la cigarette électronique pour tester leurs limites. Par exemple, ils vont chercher à avoir un gros hit de nicotine. C’est ce qu’ils appellent être « dosés ». Dans ce cas, ce n'est pas la saveur qu'ils vont rechercher, mais vraiment le buzz. Ce qui est en cause, ce sont les nouvelle générations de e-liquides pour lesquels la nicotine se présente sous forme de sels de nicotines. Ces sels permettent d'inhaler une grande quantité de nicotine sans ressentir d'irritation de la gorge. Les sels favorisent une absorption plus rapide et plus forte que les anciennes générations de e-liquide. Par exemple : Des jeunes qui se donnent comme défi de consommer une cartouche durant leur pause et bien, c'est l'équivalent de fumer un paquet de cigarettes en 20 minutes.
Ces « surdoses » de nicotine ont pour conséquences des troubles temporaires comme des maux de tête, des maux de ventre, de la diarrhée, une salivation anormale, des palpitations, de la fatigue, de la confusion et des étourdissements. À l’apparition de ces symptômes, une consultation médicale est conseillée.
Il est également observé que certains adolescents modifient leur cigarette électronique afin qu’elle produise plus de fumée. Le surplus de fumée permet aux jeunes de souffler des formes comme des ronds ou des « tornades ». Cette pratique, très populaire sur les réseaux sociaux associe la vape à un jeu.