L’école secondaire du Rocher adopte la toute première Politique pour une génération sans tabac au Québec

De gauche à droite : Dr Marie-josée Godi, directrice de la santé publique et de la responsabilité populationnelle du CIUSSS MCQ, M. Jean-Yves Laforest, président de la commission scolaire de l’énergie, Mme Julie Boulet, ministre du tourisme, ministre responsable de la région de la Mauricie et députée de Laviolette, Mathéo Hébert, Marianne Boucher, Laurent Pothier, élèves, et Mme Carolyn Rouillard, directrice de l’école secondaire du Rocher

C’est l’école secondaire du Rocher, en Mauricie, qui a été la toute première à mettre en place une Politique pour une génération sans tabac (PGST) dans le but d’éradiquer complètement le tabagisme de son établissement de 486 élèves.

Échelonné sur cinq ans, son audacieux plan d’action vise dès cette année à réduire de 50 % le nombre de fumeurs chez ses élèves et chez les membres de son personnel, puis d’un autre 50 % au cours de l’année scolaire 2018-2019. Un bel exemple qui devrait être suivi bientôt par d’autres établissements scolaires du Québec.

Aucun fumeur d’ici deux ans

L’école a pour objectif de réduire à zéro le nombre de fumeurs chez les jeunes et les adultes d’ici 2019-2020 et de maintenir ce score par la suite. « Pour parvenir à ce but, nous allons travailler simultanément sur la prévention du tabagisme, la cessation tabagique et l’application sans faille de la Loi concernant la lutte contre le tabagisme, en plus de déployer des efforts soutenus pour parer à d’éventuelles rechutes », a affirmé Carolyn Rouillard, directrice de l’école secondaire du Rocher, par voie de communiqué.

Un profil tabagique précis

Au début du processus de création et d’implantation de sa Politique pour une génération sans tabac, l’école a établi le profil tabagique de l’établissement scolaire de la Mauricie, à l’aide du Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS). Soigneusement dressé par les responsables de l’établissement scolaire, ce profil a révélé une prévalence de 16,3 % de fumeurs chez ses élèves, un taux largement supérieur à la moyenne québécoise de 12,2 %. Même constat chez les membres du personnel, dont 21 % avouaient consommer des produits du tabac. Soigneusement dressé par les responsables de l’établissement scolaire. Il a également mis en lumière un certain nombre de faits jusqu’alors inconnus, notamment que la consommation de produits du tabac était en croissance constante chez les élèves entre les secondaires 1 et 5 : 9,1 % en première secondaire, 14,6 % en deuxième, 16,6 % en troisième, 18,6 % en quatrième et 24 % en cinquième.

Un plan d’intervention adapté

La connaissance de ces éléments leur a permis de concevoir un plan d’intervention en prévention et en cessation spécialement adapté à l’âge et au degré scolaire de leurs jeunes. « La volonté de renverser cette situation a engagé l’école tout entière », a précisé Mme Rouillard, ajoutant que de précieux partenaires lui avaient aussi donné un coup de main tout au long du processus, dont le CQTS, la Direction de la santé publique et de la responsabilité populationnelle du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et la Commission scolaire de l’Énergie. « Ces trois organisations sont en quelque sorte les parrains de notre Politique pour une génération sans tabac! », a-t-elle indiqué.

Des parrains fiers et confiants pour l’avenir

Le président de la Commission scolaire de l’Énergie, Jean-Yves Laforest, est particulièrement fier de l’école secondaire du Rocher qui s’engage à éradiquer toute trace de tabagisme chez ses jeunes et chez les membres de son personnel. « Développer de saines habitudes de vie est essentiel et favorise la réussite éducative, la santé et le bien-être de nos élèves. Une autre de nos écoles, l’école secondaire des Chutes travaille aussi à la mise en place de sa PGST. Je souhaite que l’ensemble de nos établissements suive cette heureuse initiative », a renchéri M. Laforest.

Une stratégie d’action énergique

Pour la directrice de la Santé publique et de la responsabilité populationnelle du CIUSSS MCQ, Mme Marie-Josée Godi, l’initiative de l’école secondaire du Rocher est un bel exemple pour son territoire. « Comme on le sait, le tabagisme juvénile est un enjeu de santé publique préoccupant, car malgré les importants progrès réalisés au cours des dernières années, il existe toujours des facteurs dans l’environnement des jeunes qui les incitent encore à fumer, notamment l’influence des pairs, les jeunes issus de famille de fumeurs, etc. Avec une stratégie d’action énergique répondant au profil tabagique de l’école secondaire du Rocher, sa Politique pour une génération sans tabac contribue de belle manière à renverser cette tendance. Le CIUSSS MCQ est heureux de soutenir les diverses actions de promotion et de prévention qui seront déployées au cours des prochaines années pour la santé et le bien-être de nos jeunes. »

Du soutien pour les établissements scolaires

Quant au Conseil québécois sur le tabac et la santé, qui a amorcé le projet de Politique pour une génération sans tabac à l’automne 2016, il se réjouit que l’école secondaire du Rocher soit le tout premier établissement d’enseignement secondaire à implanter sa PGST au Québec. D’autres écoles secondaires en sont actuellement à des stades variés de création de la leur dans plusieurs régions (en Mauricie, dans le Bas-Saint-Laurent, en Outaouais, en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, en Estrie et dans les Laurentides), mais c’est l’école secondaire du Rocher qui aura été la pionnière. En plus de bénéficier d’un soutien financier, chacun de ces établissements d’enseignement secondaire reçoit des formations et des outils pertinents, ainsi qu’un accompagnement ponctuel à toutes les étapes de création de sa Politique pour une génération sans tabac.

À suivre…