Deux campagnes publicitaires pour prévenir le tabagisme chez les jeunes adultes

Au cours de l’automne, deux campagnes complémentaires se déploieront au Québec afin de prévenir le tabagisme chez les jeunes adultes, une population où près de trois personnes sur dix fument. Aperçu.

Deux campagnes publicitaires pour prévenir le tabagisme chez les jeunes adultes

Le Nico-Bar – les « meilleurs cocktails » en ville

La Société canadienne du cancer invite les jeunes de 18 à 24 ans au Nico-Bar, une activité interactive faisant appel aux mêmes sens que ceux qui sont sollicités dans un bar (odorat, goût, vue et ouïe), mais d’une toute autre manière. Cette offensive vise à leur faire découvrir les différents aspects toxiques de la cigarette et ses conséquences sur l’apparence physique. Elle cible en particulier les jeunes qui fréquentent les écoles professionnelles et les centres d’éducation pour adultes, une clientèle habituellement difficile à joindre par les campagnes classiques.

Dès son arrivée au Nico-Bar, le jeune se fait offrir un shooter sans alcool minutieusement composé à partir d’ingrédients simulant les produits toxiques contenus dans la cigarette (ammoniac, arsenic, goudron, etc.). L’objectif? Montrer par l’humour la quantité de produits chimiques absorbés en fumant. On invite aussi les jeunes à se prendre en photo à l’aide d’un logiciel permettant de visualiser le vieillissement prématuré de la peau occasionné par le tabagisme.

Comme la plupart des jeunes qui fument souhaitent cesser de le faire, un conseiller en arrêt tabagique est également présent afin de rencontrer les participants. Au total, 55 événements auront eu lieu du 25 septembre au 8 décembre 2018. Pour connaître les établissements scolaires qui recevront la visite du Nico-Bar, consultez la page Facebook de l’organisme.

De Facto ‒ Mettez fin à cette relation toxique!

La dépendance aux produits du tabac… Quelle relation toxique! C’est le thème qu’exploite, pour sa part, De Facto dans sa campagne annuelle de sensibilisation contre l’industrie du tabac auprès des jeunes Québécois. Cette campagne vise à leur faire réaliser que les cigarettiers engrangent annuellement des milliards de profits en faisant en sorte qu’ils « tombent en amour » avec la nicotine.

Diffusée à la télévision, sur le web, en affichage et dans les établissements d’enseignement du Québec, cette campagne s’adresse aux jeunes de 17 à 25 ans. Le but? Faire comprendre aux jeunes adultes que la dépendance à la nicotine vient avec quelque 7000 substances chimiques, dont près de 70 sont cancérigènes, et les inciter à mettre fin à cette relation toxique.

« Avec cette campagne, nous voulons faire appel à l’intelligence et au sens critique des jeunes en mettant en lumière la vérité sur la consommation des produits du tabac. Elle se veut également un rappel que l’industrie du tabac continue de rejeter la responsabilité de la consommation de ses produits sur les fumeurs, alors que leur caractère addictif laisse peu de place à la notion de choix, notamment chez les jeunes », affirme Gustave Roel, président-directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), l’organisme qui orchestre cette campagne qui se termine fin novembre.

Deux offensives qui rappellent que même si le Québec a fait des progrès en matière de lutte contre le tabagisme, il est important de redoubler d’efforts pour prévenir cette mortelle dépendance et aider ceux qui y mettre fin à y parvenir, car les jeunes adultes d’aujourd’hui formeront la société de demain.


Crédit photo: Société Canadienne du Cancer