Semaine pour un Québec sans tabac 2019 : bilan d’une campagne percutante

Dr André Dontigny, Pierre Gendron et Marc Drolet - Crédit photo : Robert Laflamme

Voir ses capacités respiratoires diminuer inexorablement, c’est le triste sort qui attend un fumeur sur cinq. Entre le 20 et le 26 janvier, la Semaine pour un Québec sans tabac a mis en lumière les souffrances des fumeurs atteints d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), un trouble de santé dégénératif et incurable. Le slogan choc traduisait cette implacable réalité : Arrêtez avant d’étouffer.

Un message télévisé angoissant

Tout au long de cette campagne, une publicité oppressante a été diffusée sur les grands réseaux de télévision du Québec. Cette dernière mettait en scène un personnage à bout de souffle illustrant ainsi les angoisses des personnes qui éprouvent des difficultés respiratoires croissantes. Cette publicité en noir et blanc d’une durée de 30 secondes – au rythme saccadé – visait à créer un sentiment d’urgence et à encourager la cessation tabagique. La publicité s’est d’ailleurs hissée dans le top 10 des meilleures campagnes du mois de janvier du Grenier aux nouvelles. Ces honneurs reviennent notamment à l’agence Pub Point Com qui a conçu la plateforme artistique de cette campagne pour la 17e année consécutive. La facture graphique de la publicité a d’ailleurs été soigneusement reprise dans le matériel imprimé de la campagne ainsi que dans les réseaux sociaux, ce qui a permis de promouvoir une image de marque cohérente et puissante.

Une présence remarquée sur le Web

C’est l’agence Avenue 8 qui a veillé à la déclinaison des contenus numériques de la campagne, et ce, pour une 7e année consécutive. La population a notamment eu accès à des infographies et de courtes vidéos explicatives sur la page Facebook Québec sans tabac, sur ce portail ainsi que sur Twitter, via le compte du Conseil québécois sur le tabac et la santé, lui permettant ainsi de se renseigner sur cet important problème de santé publique et de retransmettre les messages de campagne.

Sur Facebook, le thème principal de la campagne a été martelé, tout en insistant sur les épreuves des personnes atteintes d’une MPOC, par exemple, l’isolement, l’anxiété et la sensation constante d’être à bout de souffle. Si on se fie aux commentaires des internautes, cette campagne a porté ses fruits. À la vue des images illustrant des poumons emphysémateux, des personnes ont indiqué à quel point elles étaient diminuées à cause de cette maladie et des fumeurs ont affirmé être sur le point de cesser de fumer. D’autres ont invité leurs proches à abandonner les produits du tabac.

Des relations de presses efficaces

La campagne a également donné lieu à une solide opération de relations de presse. La Semaine a diffusé son message médiatique lors de deux conférences de presse. Le 15 janvier, le comédien Pierre Gendron, porte-parole de la SQST 2019, Marc Drolet, directeur général du CQTS, Dr André Dontigny, directeur général adjoint de la prévention et de la promotion de la santé, à la Direction générale de santé publique, au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ont donné le coup d’envoi de cette campagne. Leurs messages ont été repris dans la plupart des médias du Québec.

Le 20 janvier, jour 1 de la SQST, le CQTS a mis l’accent sur les hauts taux de mortalité et d’hospitalisation associés à la MPOC, en présence notamment du Dr Jean Bourbeau, directeur de la Clinique de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et du programme de réadaptation pulmonaire de l’Institut thoracique de Montréal du Centre universitaire de santé McGill. Dr Bourbeau a attiré l’attention des médias sur ce grave trouble de santé largement sous-diagnostiqué, dont l’incidence est appelée à monter en flèche, en raison du vieillissement de la population. Ici encore, les messages clés de la campagne ont fait les manchettes.

Un porte-parole éloquent

Tout au long de la campagne, le comédien bien connu du public, Pierre Gendron, a livré un vibrant témoignage afin d’encourager les fumeurs à utiliser les services J’ARRÊTE, soulignant à juste titre que « fumer est un mode de mort » et déplorant avoir « dépensé 100 000 $ pour puer » lorsqu’il était fumeur. Sa grande générosité et ses propos imagés ont grandement contribué au rayonnement de la campagne et ont permis à la SQST de bénéficier d’une excellente visibilité dans les médias. À cela s’est ajoutée une stratégie dans les médias régionaux, élaborée en collaboration avec des directions de santé publique (DSP) du Québec.

Grâce à ces multiples volets, la 42e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac a permis de sensibiliser les Québécois à la nocivité des produits du tabac. Et, cette année encore, vous avez contribué à porter cet important message de prévention. Mille mercis!