Le règlement encadrant le vapotage est adopté

Les groupes de santé félicitent le ministre de la Santé Christian Dubé et le gouvernement du Québec pour l’adoption du règlement encadrant les produits de vapotage. Annoncé en avril dernier, le projet de règlement a été adopté hier, quelques semaines après la clôture des consultations publiques. Ayant pour objectif de freiner la crise du vapotage qui touche les jeunes, le règlement interdit notamment tous les arômes autres que celui du tabac dans les produits de vapotage.


L’interdiction des arômes attrayants pour éloigner les jeunes du vapotage

À partir du 31 octobre 2023, uniquement les produits de vapotage sans saveur et à saveur de tabac seront disponibles. Ce règlement, proposant également d’encadrer l’apparence des produits, vient répondre à un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années auprès des jeunes. La plus récente Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) 2021-2022 démontre qu'au Québec, le vapotage continue à prendre de l'ampleur. Le taux d’utilisation des cigarettes électroniques chez les jeunes du secondaire est passé de 16% (en 2018-2019) à 19,5% en deux ans.


Un règlement appuyé par les groupes de santé

« Depuis de nombreuses années, l’industrie du vapotage a conçu des produits attrayants notamment grâce à la grande diversité des arômes fruités et mentholés ainsi que sur l’aspect technologique, sophistiqué et même parfois trompeur des produits. Nous nous réjouissons que le règlement comprenne des mesures pour agir concrètement contre le fléau du vapotage et pour protéger les jeunes », souligne Annie Papageorgiou, directrice générale du Conseil québécois sur le tabac et la santé. L’organisation renchérit en mentionnant qu’il est important de poursuivre sur cette lancée en aidant les jeunes souffrant d’une dépendance à la nicotine à cesser de vapoter.

Du côté de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, Flory Doucas, porte-parole et codirectrice, se réjouit également : « Nous sommes ravis de constater que le gouvernement du Québec n’a pas cédé devant les pressions et la désinformation du puissant lobby du vapotage, qui comprend d’ailleurs les multinationales du tabac. La santé des jeunes devrait toujours peser plus lourd que les intérêts commerciaux de ceux qui profitent de la vente libre des produits de vapotage. »

L’adoption du règlement est aussi appuyée par la Société canadienne du cancer. « Il est urgent d’agir contre la crise du vapotage chez les jeunes. Le nombre d’élèves du secondaire qui vapotent a quintuplé au Québec depuis 2013, déclare David Raynaud, gestionnaire principal, Défense de l’intérêt public à la SCC. Nous sommes ravis de voir que le gouvernement priorise, comme nous, la santé des jeunes. Nous voulons éviter qu’une nouvelle génération devienne dépendante à la nicotine par le biais des cigarettes électroniques. »